PAROLES |
Some songs translated in english: (thanx à Alex!) SOCIAL
DESTITUTION (misère citoyenne) THE
CROOKS (les Ruffians)
ASPIRIN (efferalgan) URBAN
BEING (être urbain) THE TWISTED BAL
(le bal des tordus) 1984-1996
YA BASTA
Dans la forêt Lacandon, les palles des hélicos bourdonnent
Les fédéraux viennent expulser les paysans insurgés.
Depuis longtemps dans les villages on écoutait de nouveaux les sages
A travers eux les morts parlaient et tout un peuple renaissait.
Despierta ! Dispara ! Un gringo, en la selva !
Retranchés dans les montagnes, sous une chape de branchages
Les communautés bouillonnent et l’insurrection prend forme.
A l’aube du règne des financiers,des ombres déferlent sur
les bourgades
La cagoule leur donne un visage… le fusil pour se faire écouter.
La cucaracha ! No puede caminar ! Los Zapatistas
han tomado las armas !
Aux quatre coins de la planète, Ya basta frappe sur Internet.
En bataillons ils se sont levés pour qu’il n’y ait plus jamais
d’armée.
Retrouver un sens à leur vie, regagner leur autonomie
Ne plus jamais subir la loi des pillards en cravate de soie.
Attention ! Ils arrivent ! En courant, sur la ville !
Latifundistas, YA BASTA !
Guardia Civil, YA BASTA !
El Gran Capital, YA BASTA !
La Repression, YA BASTA !
Wall Street, YA BASTA !
C.I.A., YA BASTA ! F.M.I., YA BASTA !
A.L.E.N.A., YA BASTA ! A.M.I. YA BASTA!
POSITIVE SODOMIE
Dans ta bouche trop souvent cette insulte
Dans ta tête trop souvent cette frayeur
Celle d’être humilié, souillé, dominé, émasculé,
Qu’on te prenne pour un … ENCULE !
Ton rejet des pédés sert ta virilité
Macho ! T’as l’honneur mal placé.
Et toi, frangine, arrête d’en rajouter
Trouve autre chose à dire qu’... ENCULE !
Il y a plusieurs manières de s’envoyer en l’air.
Alors, laisse tomber la chasse aux sorcière
Renverse les barrières, y’a du plaisir derrière
Et laisse les se faire… ENCULER !
Tes insultes perpétuent un système fondé
Sur les désirs bafoués, l'amour normalisé
L'émancipation sociale c'est par pour demain,
Alors, change de refrain!
On se fait EXPLOITER par tous les bourgeois.
On se fait CONTROLER par les flics assermentés
Tu te fais ARNAQUER par ton propriétaire
Et tous ceux là, on les.... PENDRA !
Sale Ministre / Contremaître / Patronne
/ Assureur /Xavier Dor / Vigile Phallocrate / Chevènement / Militaire
/ Propriétaire / Tatcher / Salarieur Huissier / Pollueuse / Expulseur
/ Contrôleur / Patriote / Technocrate /
Investisseur / Banquière ...
KALASH FOR ETHIOPIE
Hé toi ! Là ! Petit humaniste des grands pays "civilisés
"
Eteins ta TV, ouvres les yeux, il est temps d’affronter la réalité.
Le fait est que le colonialisme n’est pas un vestige du passé
Car seule sa forme a changée, le Fonds Monétaire a pris le relai
Tes problèmes te paraissent distants de ceux de tes semblables lointains,
Mais une même oppression vous unit contre ce système inhumain.
Par ton soutien à l’humanitaire, tu cautionnes un monde de mort
et de misère :
Les tentacules du FMI dévastent des régions entières.
Si tu veux être libre, oublie les sacs de riz. Si tu veux être libre,
mets fin à cette supercherie. Si tu veux être libre, envoie plutôt
des caisses de fusils!
Partout le système monétaire nous
dépossède de nos terres,
De la coïncidence de nos désirs ; notre pouvoir doit le faire taire.
Là-bas, comme ici peu avant, les appareils des états parasitaires
Répandent l’épidémie mortelle du capitalisme à
l’échelle planétaire.
Le combat continue ici, le combat continue là-bas,
Regarde ce qu’ils ont fait au Chiapas, reprends ta vie, soutiens la guérilla
!
Lutte au sein de ta métropole contre le poison libéral,
Détruis l’idée de monopole, détruis le monde colonial
!
MISERE CITOYENNE
On court après eux, on s’invite au banquet des puissants pour gueuler
un peu, déguisés en carotte, en roquefort, en émeutiers,
au lieu et à l’heure dite où les tyrans l’ont décidés.
Un autre monde est possible, avec des matraques en mousse, des actionnaires
philanthropes, une misère plus citoyenne.
Au supermarché de l’indignation, le client n’est pas roi
mais il aura droit aux miettes des richesses qu’il a produites, bienvenue
au service après vente de l’économie de marché, si
les institutions créent des abus on va les réparer pour qu’elles
correspondent aux besoins des exploités mais aussi de nos dirigeants
qui nous sont si précieux !
On va rester motivés pour enterrer la lutte des classes
On va rester motivés pour que tout reste à sa place
On va rester motivés, ça serait vraiment dégueulasse
On va rester motivés, s’il sortaient leurs famas !
Les renégats de salon défilent sous des drapeaux qu’ils
n’osent plus teindre en rouge
L’unique ennemi à dénoncer serait les états unis
là où même les prolos seraient au FMI
L’avant garde défaitiste hisse le drapeau blanc de la collaboration
de classe
Ssape le potentiel révolutionnaire de ceux qui refusent de crever pour
leurs marchés.
Dans leurs laboratoires ils expérimentent les nouvelles démagogies
de la sociale-ploutocratie
A coup de participation aux bénéfices ils nous feront rembourser
le coût de leurs cracks boursiers
A coup de démocratie participative ils nous rendront responsables de
toute faillite républicaine
Mais avec ou sans OGM, leur sale pilule, on ne l’avalera pas.
Ras le bol du tourisme militant, de ne montrer sa révolte qu’une
fois par an
Ras le bol d’être coincé entre réformisme distrayant
et violence spectaculaire
Ras le bol de ne détruire que des emblèmes et de laisser les tyrans
indemnes
Ras le bol des sommets de l’impuissance sociale.
A nous de choisir les lieux de l’affrontement de classe.
Dans nos usines, dans nos quartiers, dans nos écoles et dans nos vies.
Ne cédons plus à leur racket, plus de loyers, plus de tickets.
Ne cédons plus à leur cadences, plus de 3/8 ni de contremaîtres.
Débrayage massif, la broyeuse est enrayée.
Expropriation irréversible, rien n’est à personne.
Collectivisation intégrale, tout est à tout le monde.
Autogestion générale, à chacun selon ses moyens.
Redistribution systématique, de chacun selon ses besoins !
Les réformars peuvent bien repeindre nos cages, on est déjà
en train de scier les barreaux !
LE TANGO DES 7
C’est le tango des 7 VRP, qui se pavanent
devant ta TV
Qui d’un sourire t’offrent l’austérité depuis
longtemps concoctée
Par les alchimistes sans frontières, les usuriers, leurs mercenaires,
Les parieurs qui se jouent de nos vies, pour emporter la mise
C’est le Tango des 7 ministères qui
affûtent leurs sabres budgétaires,
S’acharnent sans remords à réduire en charpie tous nos maigres
acquis.
Et dans le Tiers-Monde le Tango s’affole, auprès des endettés
le FMI racole,
Pousse à attirer les capitaux étrangers à coups de main
d’œuvre bon marché.
C’est le Tango des 7 parrains qui prennent
le sud par la main
Conseils techniques pour les modeler suivant leurs intérêts.
Pour protéger leurs capitaux, ils façonnent les régimes
locaux,
Forment leurs militaires pour leur apprendre à mater toute contestation
armée.
C’est le Tango des 7 Gardes frontières
qui patrouillent le long de leur rideau de fer
Où s’agglutinent tous les démunis fuyant les pénuries.
C’est le Tango des 7 pacificateurs qui imposent leur paix par la terreur
Et pendant qu’ils dansent au Bal des Vampires, ils nous laisseraient croupir…
VENGEANCE !
G7, j’ai sept balles dans mon chargeur
Pour buter tous ces seigneurs.
1984 / 1996
Les flics occupent nos rues, comme les vigiles
surveillent les consommateurs. Et les caméras trônent comme une
cerise sur ce gateau pourri de répression. S’arrêter à
cette constation, c’est oublier que sous ce nappage tape à l’œil
se cache le flic que le système ne cesse d’implanter dans nos têtes.
Ce flic n’est rien d’autre qu’une auto-censure de tes pulsions
et de tes envies lorsqu’elles sont en contradiction avec les valeurs du
système. Ce processus résulte d’un bourrage de crâne
constant effectué par l’école, par la famille ou par la
salope Politico-Médiatique.
Pour les récalcitrants au lavage de cerveau, l’Etat se dit omniprésent.
Il multiplie les miliciens réels ou factices comme les caméras.
Il les fait apparaître constamment dans les médias. Mais si nous
pensons que partout où il y a rébellion il y aura répression
immédiate, nous ne faisons que renforcer le mythe de l’invulnérabilité
du système. Il s’en charge déjà lui-même à
coups d’arrestations, d’interpellations, de contrôles…même
préventifs.
En créant le problème de l’immigartion, en pratiquant l’amalgame,
en inssistant lourdement sur la barbarie qui nous entoure, la salope Politico-Médiatique
arrive à nous insécuriser… à nous faire croire que
l’Etat est là pour nous protéger. Protection contre qui,
mais protection contre QUI ? La réaction défensive à une
violence spéctaculaire ou fictive entraîne une violence et une
répression toutes deux bien réelles.
Quand nous luttons contre le système ou l’un de ses aspects, nous
risquons de nous confronter aux forces de le répression directe. Mais
le système est aussi capable de récupération et de manipulation.
En effet la salope médiatique nous filme de travers : passant sous silence
la radicalité de notre critique, n’hexibant que notre violence,
la rendant spectaculaire pour qu’elle serve de prétexte au flicage
de nos vies.
Quand à la salope Syndicalo-Réformiste, elle n’est pas un
outil dans nos luttes. Elle nous absorbe pour mieux nous déssaisir de
notre autonomie, pour mieux nous déssaisir de nos aspirations de rupture.
Elle nous instrumentalise. Elle nous réduit à l’état
de main d’œuvre, pour mendier des objectifs pragmatiques facilement
intégrables par le système.
L’AVANTAGE QUE NOUS AVONS SUR LE SYSTEME,C’EST QU’IL NE PEUT
NOUS FAIRE QUE VIOLENCE,ALORS QUE NOUS CHERCHONS A LE DETRUIRE PUREMENT ET SIMPLEMENT
!
FATAL SHOPPING
Aujourd’hui c’est la fête en ville, on va faire du lèche-vitrines.
On les lèche tell’ment fort, qu’elles se brisent en mille
morceaux.
Depuis l’ temps que je m’ fais chier dans mon quartier en zone fliquée,
Enfin je peux tout m’offrir ! Enfin je peux tout détruire !
EMEUTE ! PILLAGE ! CARNAGE !
Ca vous étonne ?… Pas moi
Le pays où la vie est moins chère, moi je l’ai découvert.
Des supers promos de choc, liquidation totale des stocks !
Depuis l’ temsp que je bavais, d’vant les affiches d'publicité,
Enfin j'peux tout consommer ! Enfin j'peux tout consumer !
EMEUTE ! PILLAGE ! CARNAGE !
Ca vous étonne ?… Pas moi
Les sirènes qui retentissent marquent la fin d’ la grand’
récré.
Comm’ les flics gentimment l’expliquent, il est temps d’aller
s’coucher.
Depuis l’ temps que je rêvais de m’égorger un poulet,
Ce soir la rue va s’exprimer ! Ce soir le sang va couler !
EMEUTE ! PILLAGE ! CARNAGE !
Ca vous étonne ?… Pas moi
par FOETUS PARTY et KONSENSUS (1994)
ALGER CRIE
Djamila a quitté son pays
Fuyant la guerre civile et son mari.
Elle a mis les voiles pour Paris
Et jeté son voile au orties
Maintenant elle vit dans le métro
Son père était venu là 35 ans plus tôt.
On la retrouvé dans la Seine au matin
D’une manif’ de l’automne 61.
Sans papiers et sans identité
Elle s’enterre se terre par crainte du condé
Elle pense à son frère l’écrivain
Tête en sang après avoir brandi le poing
Dans le brasier d’Octobre 88
Qu’il ne cessa de raviver par la suite
Contre les voiles étatiques et religieux.
Allah juga son champ trop licencieux
Dévisagée, chopée à
Prisunic
La voilà menotée entre deux flics.
Un charter la ramène vers ce qu’elle a fui
Mais partout la terreur l’asphixie
Prostrée au fond de sa cellule
Elle pleure son peuple qu’on accule
Trahison et diktat du FLN
Allah sut recueillir les enfants de la haine.
Le silence, et la mort / Si tu te tais, tu meurs
Si tu parles, tu meurs / Alors CRIE et meurs !
FIS, Zeroual, Chirac c’est du pareil au même
Solidarité avec les réfugiés
A gauche comme à droite, les charters
C’est pareil, y’a de la vengeance dans l’air.
ATLANTIQUE NORD
Conflit de moyenne intensité
L'OTAN est la pour tout régler
Embrasement régional
V'là les pompiers du capital
Face à la purification ethnique
l'Alliance Nord Atlantique
déclenche la guerre humanitaire
pour punir les tortionnaires
Pour contrer la balkanisation de leurs intérêts
stratégiques
les puissants montent des coalitions et déclenchent la guerre impérialiste
Pour l'acheminement du pétrole ou bien pour l'extraction minière
pour ne pas que les marchés s'affolent l'OTAN pacifie par la guerre
Conflit de moyenne intensité
L'OTAN est là pour tout régler
Embrasement régional
V'là les pompiers du capital
Ils traitent leurs objectifs
sans aucune perte d'effectifs
Quelques dommages collatéraux
déplorent les généraux
La guerre sent toujours le cadavre, la faim, les
civils déportés
L'OTAN se prétend le seul rempart, médiatisant ses réfugiés
Plus l'adversaire est sanguinaire, plus l'intervention est nécessaire
Mais derrière leur masque de bonté se dessine le rictus des banquiers
Conflit de moyenne intensité
L'OTAN est là pour tout régler
Embrasement régional
V'là les pompiers du capital
JOYEUX KRACH!
Chers actionnaires,
L’augmentation du coût social de la masse patronale ayant entraîné
la banqueroute du capital; nous sommes désormais dans l’obligation
d’imposer un plan de restructuration des conseils d'administration.
Un, deux, trois, KRACH!
Hausse des indices de gratuité, tout est
gratuit même l'argent!
Dépôt de bilan à la CéGèT.. les petits porteurs
s'inquiètent
Mise en préretraite des vampires du G7
Chômage technique au FMI, plan social à la Banque Mondiale
Licenciements massifs au CNPF.
Tout est gratuit même l'argent, tout est gratuit même l'argen!
Aubry pointe aux ASSEDIC, reste plus que des emplois fictifs
Reddition massive des actionnaires sous la menace des revolvers
Consommateurs, consommatrices,
En raison de la collectivisation intégrale de la production, nous ne
disposons plus que d’une seule marque de bière dans nos centres
de distribution.
Un, deux, trois, KRACH!
Dénonciation publique des sociétés
anonymes
Mesures rigide anti-flexibilité
Reconversion de Wall Street en stand de frites
Les puits de l’OPEP crachent de la pâte à crêpe
Charters Intersidéraux pour tous les Libéraux
Reconversion de Wall Street en stand de frites
On ne fait pas de belle omelette sans casser aussi des œufs
On ne fait pas de belle omelette sans casser l'OCDE
Adresse aux investisseurs,
Sachez que les amis de l’OMC ne sont pas les ennemis de l’AMI. Mais
tout abus d’expropriation risque d’entraîner de graves carences
au CAC 40. En cas de dépression, consultez votre montre, votre temps
est fini!
Un, deux, trois, KRACH!
Croissance non maîtrisée de
l'action directe
Lancement sur tous les marchés de cocktails molotov
Andreas Baader sur les billets de la DeutscheBundesKank
Andreas Baader sur les billets de la DeutscheBundesKank
Mondialisation de l'insurrection
Vague de suicide en chaîne au club des gros industriels
Sanglantes frappes chirurgicales sur les bunker du Kapital
Sanglantes frappes chirurgicales sur les bunker du Kapital
Joyeux Krach, joyeux Krach…
LE BAL DES TORDUS
L’autre jour une copine m'dit avec
une sale mine
"J’ fait des complexes d’enfer!"
C’est vrai qu'son nez est tordu, ses jambes assez ploilues :
c’est pas Claudia Schiffer!
Moi j’ lui dis tu t’en fous du regard des marlous,
Ils sauront qu’ tu peux être pire qu’une suffragette.
Ecoute pas ces conn’ries de r’forgueurs d'cosmétiques
à mes normes t’es la plus chouette!
En remontant l'trottoir, v’là que j'tombe sur Bernard
qu'est pas jeun’ cadre dynamique.
I’ s'plaint d'pas emballer des filles comm’ à la télé
pasqu’ il fait pas net et qu’il est pas chic.
J'fais en sorte qu’il comprenne, qu'y’a qu'les fumiers qui traînent
des "Belle-et-tais-toi " pour assurer la frime.
Il arrache d’ses waters ses pin-up en posters
et empogne la vie plutôt que d's'en faire un film.
Notre Cour des Miracles
sera toujours plus vivante
Notre Cour des Miracles
qu'leur gal’rie d’ parfaits gisants.
ETRE URBAIN
Tes yeux sont cernés par le béton
de la cité
Tu martèles le trottoir tu t’enfonces dans le blafard
Des relents de pollution qui remplissent tes poumons
Des perceptions citadines qui remplissent tes narines.
ETRE URBAIN Oxyde de Plomb
ETRE URBAIN Murs Horizon
ETRE URBAIN Cris et débris
ETRE URBAIN Mutant des villes
Tu exerces ton toucher sur l’étalage
vitrifié
Qui s’exhibe au croisement d’un district commerçant.
A la lueur des réverbères, tu vois bleuir les cerbères
Qui patrouillent dans le secteur… La marchandise dort sans peur!
ETRE URBAIN Oxyde de Plomb
ETRE URBAIN Murs Horizon
ETRE URBAIN Marchandise
ETRE URBAIN Tu agonises
En quartier résidentiel, s’aligne
une armée de poubelles.
Les façades bourgeoises vomissent leurs excès consuméristes.
Dans ce terreau d’avidité, les parcmètres ont germés,
Les portes se sont blindées… Propriété Protégée
ETRE URBAIN Oxyde de Plomb
ETRE URBAIN Murs Horizon
ETRE URBAIN Cris et débris
ETRE URBAIN Mutant des villes
Après le rempart autoroutier, tu sens partir ton urbanité.
Jungle de tôle et de béton, zone d’ennui et de rétention.
Supermarchés, hangars, voitures, lotissements, Interphones, serrures
Le provisoire reste et se lézarde… Routine transitoire banlieusarde
ETRE URBAIN Oxyde de Plomb
ETRE URBAIN Murs Horizon
ETRE URBAIN Marchandise
ETRE URBAIN Tu agonises
CRIMESEX
Hey! PlayBoy!
J’en ai assez d’entendre parler d’une prétendue féminité
Que j’devrais rendre apparente pour avoir l’air d’une belle
plante.
Pourquoi devrais avoir les cheveux longs? Ou mon corps moulé dans un
pantalon?
Ton esthétique du canon m’enferme dans une prison.
Encore une couche de maquillage pour me réduire en esclavage.
Rien qu’un sexe sur talons hauts, une imagerie de pauv’ machos
Hey! PlayBoy!
J’ai pas envie d’être aux fourneaux, de torcher toute ma vie
des marmots.
Je suis autre chose qu’une pondeuse, autre chose qu’une lessiveuse.
Si j’ai envie de te contredire, de divorcer de tes désirs,
De combien de baffes vais-je morfler pour avoir voulu me libérer?
Pauvre mari meurtri à l’usine, en exutoire soulage ta pine!
Je suis la femme obéissante,je réponds à toutes tes attentes!
Hey! PlayBoy!
Tu vois deux garçons qui s’embrassent. Aaaah tu trouves ça
dégeulasse!
Un couple de filles qui se bécottent, tu les prends pour des salopes!
Victime des règles idéales, d’un système patriarcal,
Tu nies le droit à la jouissance à ce qui te semble une déviance.
J’ai envie d’avoir du plaisir avec un mec qui le désire.
J’ai envie d’avoir du plaisir avec une fille qui le désire
Laisse-moi respirer! Je veux jouir mon
être!
Tu ne seras plus le maître de ma sexualité
EFFERALGAN
Ta radio hurle et te réveille
des tonnes d’infos dans les oreilles
Tu te traînes désorienté
par un monde sans continuité
Pris de vertige dans ta cuisine
tu te racrroches à ta routine
Ton reflet dans le Kafé tremble et semble résigné
Besoin d’un petit cach’ton
pour ne plus être démangé
Par l’uniforme de mouton
qu’on t’a fait endosser
Toute cette dope pour ne plus penser
qu’on te force à travailler
Pour pouvoir te payer un moyen de t’évader
Tu rêves par procuration
inconscient devant ta télé
Tu regardes défiler
les parcelles de ta vie
Les clichés qu’on t’a soumis
les envies qu’on t’a imposées
La voiture que tu dois acheter / Une nouvelle pizza congelée / Un désodorisant
printanier / Un agenda pour t’organiser / Un pays sous développé
/ Une bombe à coiffer / Du chocolat au lait / La guerre…loin de
chez toi / Des pastilles pour le foie!
T’as envies de dégueuler?
T’inquiètes pas ça va passer.
Reprends donc un p’tit Kawa
Pour redonner d’ la substance
à ta misérable survie de rat
Ecoeuré / Apeuré / Filmé / En sécurité /
Encadré / Modelé / Isolé / Désociabilisé
/ Coupé d’tes moyens d’agir / Tes désirs à
contempler / Derrière un mur en verre/ ta subjectivité à
taire / Ton existence à consommer
Une famille à subir / Des enfants pour te survivre / Toujours un modèle
à suivre / (…) L’illusion d’être libre!
LES RUFFIANS
Régulièrement, une bande de ruffians nous gâchent notre
jour de congé en nous demandant de voter...
Pour savoir lequel d’entre eux deviendra notre bon maître!
Pour sûr ya du progrès dans la chose publique!
V’là qu’on serait volontaires pour se laisser soumettre,
qu’on laisserait le bourgeais faire sa sale politique!
Et ces marchands de gazettes, qui ne cessent de jacasser qu’ya pas assez
de moutons qui sont allés bêler!
Ceux qui parient sur les canassons peuvent au moins éspérer toucher
du pognon,
mais ceux qui ont misés sur le bon candidat sont déjà marrons,
comme toutes les autres fois.
Si on se lève ce jour là, on foutera pas de papelard pour ces
fichus barons et on loupera la messe, préférant fomenter une chouette
conspiration.
Hardi, camarade, dressons les barricades,
décroche ton vieux tromblon pour trouer les bedaines
des financiers ventrus, des infâmes capitaines,
des sinistres curetons, des marchands de canons!
C’est la revanche des crèves-misère, vive l’Anarchie,
fille de colère!
Régulièrement, cet odieux parlement nous demande de sursauter
pour sauver du danger...
cette république qui a le bon goût d’être antisociale,
prête à se jeter au cou du premier général,
qui fera donner la troupe aux indélicats qui oseraient palper du magot
des bourgeois,
cette charogne qui saigna les camarades fédérés, livra
les Espagnoles à la Réaction.
Ces cloportes débordant de générosité sèment
par delà les mers négriers et colons,
ces va-t’en guerre brandissent le sabre à l’injonction des
magnats du pétrole et des marchands de canons.
Mais cette république, si elle est malade, qu’elle crève!
Contre la propriété et les lois scélérates, il n’y
aura pas de trève!
Hardi, camarade, dressons les barricades,
décroche ton vieux tromblon pour trouer les bedaines
des financiers ventrus, des infâmes capitaines,
des sinistres curetons, des marchands de canons!
C’est la revanche des crèves-misère, vive l’Anarchie,
fille de colère!
LA FOLIE
N°4873B… Encore un pauv’ gars
à qui on va sucrer le RMI. Putain le " Y " c’est quoi
d’jà dans ce code ? Ah ouais, trois mois d’impayés.
Plus qu’ cinq minutes… Faut penser aux raviolis et au Ronron à
CODEC. Merde le r’vlà… vas-y, mates mon écran, t’as
vu j’bosse bien.Le monde qu'y a à la caisse… En plus ça
colle par terre. Rien oublié? Non… Tiens, mignonne la caissière.
J’imagine bien le plan "ca vous dirait des raviolis?"…
Laisse tomber. Marche plus l'ascenseur… D’toute façon ça
schlingue
CES FOUTUS RAVIOLIS SONT CRAMES PUTAIN J’AI PLUS RIEN A BOUFFER
L’AUT’ MATOU QUI TRAINE DANS MES PATTES K’EST CE QU’IL
VEUT DES COUPS D’ LATTE?
CROIT P’ TET’ QUE J'VAIS CLAQUER TOUT MON SALAIRE POUR L’ENGRAISSER
ET EN PLUS FAIRE LA VAISSELLE
GENTIL MAITRE A SON CHACHAT
C’est l'matin, c’est la nuit Fait
froid… Bus en avance, obligé d’courir. Me souviens à
peine d’hier soir. Ca m'tracasse… L’autr’ en face me
r’garde D'toute façon il peut pas savoir, hein ? J'reste assis
J'dis rien. La mamie qui traîne trois plombes pour ach’ter son ticket…
Pour la peine tu rest’ras debout vieille peau… Arrive pas à
lire le tag… derrière la vitre fait nuit comm’ c’matin.
Bouscules moi j’te dirai rien sale écolier boutonneux… Fais
chier à rester d’bout avec cette meute. Croies qu'il s’bougerait
l’aut’ sourdingue au WalkMan… Putain encore loupé mon
arrêt
PILLULES VERTES GELULLES ROUGES PILLULES BLANCHES
" VOUS ETES TROP NERVEUX MONSIEUR, PRENEZ DU REPOS "
CHARLATAN TU L’ SAIS BIEN QUE CA M’FAIT RIEN TES DROGUES A LA CON
PANSEMENTS POUR LA TETE. J’PEUX PAS DORMIR
Bonjour collègue! Hein Hein ! Café?
Connard! Boulot boulot! 8427B … Non "D"! Oh Oh, m ’en
fous! Patron… Ronron? Miam-miam . Casses toi d’mes pattes! Ca SchlinGue…Clavier…Clic
PAN la souris! Colle aux pieds… fumier d ’patron! L’écran
l ’écran… dans la tête! Hein , ça saigne …
Tous RouGes les raviolis! PLein de sauce rouGe plein les murs…
MURS TOUT BLANCS DOCTEURS TOUT BLANCS LINGE BIEN BLANC
PEUX PLUS ME FRAPPER Y M ' ONT ATTACHE
BONNE CURE AVEC LES PIQURES DU RONRON MIAM C'EST BON...
CA VA BIEN MIEUX? OUI OUI
Des sanatorium aux hôpitaux psychiatriques,
les inadaptés sociaux ont toujours été isolés par
les mêmes blouses blanches.
Il aura fallu imposer la normalité pour inventer la folie.
Il aura fallu médicaliser la société comme un grand corps
malade, pour traiter avec des moyens thérapeutiques des prétendues
déviances qui ne sont que le refoulement individuel des dysfonctionnements
de la société toute entière.
Another world is possible, with foam truncheons,
philantropist shareholders, a more social poverty. In the supermarket of indignation,
the customer is not always right but he can get the remnats of the wealth he
created.
Welcome to the after-sale service of our free market. If our institutions generate
some injustice, we’ll fit them so that they can fit with the exploited
people’s need as well as our leaders’needs.
We’re gonna more to bury this class war, to leave everything as it is,
it would be a lousy thing if they were showing their machine gun !
The fake rebels parade under the flag they dare no more paint in red, their
only foe is the USA where even destitutes are from FMI. Those defeatists show
the white flag of class collaboration and undermine the revolutionary potential
of those who refuse to die for the money market
In their laboratories, they experiment the new social-plutocracy : come participate
to the profits and help pay-back the stock exchange downfalls, vote for them
and if the Republis fails, you shall be responsible. Made with GMO or not, we
won’t swallow that pill !
We are pissed off with that casual activism, with people who revolt once a year,
we are fed up to be stuck between entertaining reformism and spectacular violence.
We are fed up to destroy only symbols and let the tyrants alive.
But it is us to choose where we want this class war to take place. In our factories,
our neighborhoods, our scools, in our lives. Stop your racket, no more rents,
no more tickets to pay. Stop the rate, no more three-eight hours shifts, no
more foremen.
General stoppage :
Unconditional expropriation : nothing belongs to any one
Complete collectivization : everything belongs to everyone
General self-management : each one according to his means
Unconditional redistribution : for each one according to his needs
Reformist can still repaint our cages : we are already sawing the bars !
From time to time, the political crooks spoil
our day-off : they ask us to vote, to tell which one of them shall be our good
master. Do they really think we agree to submit and let them politicians rule
the country ?
And those newspapers sellers, who say that there weren’t enough voting
sheep this time ! Those who bet at a horse race might win something, but those
who bet on the right political candidate will be tricked as always !
No ballot paper for the rich, no Sunday mass either, but a nice conspiracy !
Go for it, comrades, put up the barricades, get your old gun to shoot the big
bellied bankers, the disgusting officers, the deadly priestling, the arms dealers
!
That’s the revenge of the down and outs. Long live Anarchy, the daughter
of wrath !
From time to time, this bloody Parliament asks
us to go and protect the Republic from a danger, but this Republic is against
the people and is always ready to acclaim army generals, this Republic is ready
to kill the rebellions, this dirty Republic already shot dead the Communards
and delivered the spanish people to Franco. This Republic protects slave-traders
and arms dealers.
If the Republic is sick, let it die ! Against private property and unfair political
acts, there’ll be no rest !
Go for it, comrades, put up the barricades, get
your old gun to shoot the big bellied bankers, the disgusting officers, the
deadly priestling, the arms dealers !
That’s the revenge of the down and outs ! Long live Anarchy, the daughter
of wrath !
Your radio shouts and wakes you up, tons of news
get to your ears. You’re dragging yourself and feel confused by this chaotic
world. You get dizzy in your kitchen, you try to hang on your routine. Your
face reflecting in your cup of coffee shimmers, you look resigned.
Do you need a pill to forget about this uniform of submission they made you
wear ? All that dope to forget that they force you to work, because you need
a means to break free.
You dream by proxy in front of your TV set. You are watching the pieces of your
life, the clichés they fed you with, the desires they forced you to have.
The car you have to buy / A new frozen pizza / a nice deodorant / an agenda
to organize yourself / an under-developped country / a new hairspray / drinking
chocolate / Warfare…it’s so far away / Get some pills for your stomach
ache…
You wanna throw up ? Don’t worry, it’ll pass away. Have some more
coffee to forget you live like a rat !
Pissed off / Frightened / Videotaped / In Safety / Controlled / Isolated / Outcast
/ Motion less / You look at your desires behind a glass-wall.
A family to put up with.
Children to live on.
Always a model to follow.
The illusion to be free.
The concrete is all around you. Your footsteps
pounding on the pavement, you are down on the ground. Your lungs are full with
pollution stench.
Urban being ! Monoxyde
Urban being ! Walls Horizon
Urban being ! Screams and ruins
Urban being ! You city mutant !
You slightly touch the shop window in a shopping area, then you see under the
street lights a group of vigilantes patrolling. The goods may sleep peacefully.
Urban being ! Monoxyde
Urban being ! Walls Horizon
Urban being ! Screams and ruins
Urban being ! You city mutant !
In the smart districts, you see an army of bins : the upper-class throws up
its consumerist excess. In the greedy place, parking-meters are growing, all
doors are reinforced. Protection of property.
Urban being ! Monoxyde
Urban being ! Walls Horizon
Urban being ! Marchandise
Urban being ! You are dying !
Beyond the motorway, you see the concrete jungle, its ghetto, its boredom. Supermarkets,
warahouses, cars, tower hamlets, entry phones, safety locks. Suburban routine.
Urban being ! Monoxyde
Urban being ! Walls Horizon
Urban being ! Marchandise
Urban being ! You are dying !
The other day, a friend of mine told me with that
dreadful look : « I’ve got loads of hang-ups ». That’s
for sure, she has got a crooked nose and quite hairy legs : she’s definitely
not Claudia Shiffer !
I told her : « You don’t give a damn about the wide boys staring
at you, they’ll understand you can be worse than a suffragette. And don’t
listen to the beauty-care sellers, to me, you’re the one ! »
Our freak show is livelier than this whole bunch of liveles, clean people !
On my way back, I came across Bernard, who hasn’t got the yuppie-style.
He complains because he can’t get off with girls like guys on TV and because
he looks like shit !
I make him understand that only stupid bastards go out with bimbos : this is
just to show off. So he throws away his pin-ups and choose real life rather
than a fake one.
Our freak show is livelier than this whole bunch of liveles, clean people !
Cops invade our streets just like vigilantes watch
over consumers and video-surveillance is on the top. But these simple facts
are here to make us forget about the policeman that this represive system has
implanted inside our brains. This cop inside our heads is just a self-censorship
of our urges and wishes when these are in opposition with the system. This process
comes from a neverending brainwashing made at scool, at home or by the media
and political bitch.
For those resisting this brain-washing, the state affirms its omnipresence,
increasing the number of cops or cameras in the streets. But if we go on thinking
that rebellion will be immediately repressed, we just strengthen the myth of
the system’s invulnerability.
By creating an immigration problem, by confusing things, by insisting on the
evil around us, the media-political bitch succeeds in frightening us all and
makes us believe that the government is here to protect us (but against who
?).
When we fight against the system, we are confronted
to direct repression forces. This system is also capable of manipulation and
take over. The media bitch gives us rebels a biased image, ignoring our radical
criticism but displaying our violence to the foreground, making it spectacular.
And this will be another excuse to control our lives.
And the reformist trade-union bitch are useless in our fight : they just steal
our autonomy and exploit us. To them, we are just a labor force begging for
a few requests.
Our superiority towards the system lies in the fact that this system can only
be violent to us, whereas we are purely seeking its total destruction !